Vous venez de signer un contrat et vous le regrettez déjà ? Il est vrai que signature équivaut à consentement sur le plan juridique. Mais pour palier à d’éventuels litiges ou changements d’avis, la loi prévoit ce qu’il faut. Pas de panique donc, vous avez encore le temps de vous rétracter et d’annuler ce même contrat.
Qu’est-ce que l’annulation et la rétraction ?
Tout contrat, quel qu’il soit (assurance, abonnement, adhésion), dispose d’une clause dite de « rétractation » et/ou « d’annulation », qui permet au client/consommateur de changer d’avis après souscription, sans frais ni pénalité. Annulation et rétractation ne sont pas des synonymes de résiliation : en effet, les deux premiers ne sont rendus possibles que dans une période définie juridiquement, à savoir entre 7 et 14 jours (en fonction du contrat et de l’organisme pourvoyeur).
A l’inverse, la résiliation a lieu une fois que le contrat est entériné. La période de rétraction est donc comme une « période d’essai » : si vous changez d’avis ou si vous vous rendez compte, en parcourant votre contrat, qu’il ne convient pas à vos besoins, alors vous pouvez vous rétracter. Mieux encore, si l’une des conditions essentielles de votre contrat n’est pas fournie (exemple : mensonge, signature sous la contrainte ou fraude de la part de l’organisme), vous pouvez même annuler votre contrat, qui donne lieu à une réparation pleine et entière des frais déjà engagés.
Ainsi, une rétraction n’a pas d’effet juridique très important : il s’agit simplement d’un retour sur la signature du contrat en cours. En revanche, l’annulation, en termes d’effets juridiques, est beaucoup plus importante : on parle alors de nullité du contrat, c’est comme s’il n’avait jamais existé. Une annulation peut ainsi suivre une demande de rétractation qui n’aurait pas été honorée par l’assureur ou l’organisme concerné.
Dans certains cas, notamment dans le cas d’achat qui ne peux être rembourser sans causer un préjudice, une note vous informe que vous ne pouvez pas faire marcher votre droit de rétractation, si vous acceptez, vous y consentez…
Comment se rétracter?
Les démarches sont généralement assez simples pour la rétractation, de même que pour l’annulation. Cependant, cette dernière doit réunir un certain nombre de critères, tandis que pour vous rétracter, il suffit simplement de changer d’avis. Dans les deux cas, la procédure reste la même : vous devez envoyer un courrier en recommandé avec accusé de réception (impérativement, le cachet de la Poste faisant foi) à l’organisme concerné. Vous devez également respecter ce délai de 7 à 14 jours, bien précisé dans votre contrat, afin que votre rétractation soit prise en compte, d’où l’intérêt de l’accusé de réception.
Astuce : Sachez que la plupart des organismes ont un formulaire de rétractation, qui se trouve parfois dans votre contrat. Il vous suffit alors de le remplir et de le joindre à votre lettre recommandée.
Source : Consomag